Infiltration ostéo articulaire à Paris Ouest & 92
Qu’est-ce qu’une infiltration ostéo articulaire ?
Une infiltration consiste à un injecter un produit dans une articulation, une gaine tendineuse, une bourse, ou en périphérie d’un nerf… Les infiltrations sont guidées par l’imagerie afin de cibler la zone anatomique. On peut les réaliser sous échographie (qui a l’intérêt d’être non irradiante), sous radiographie, ou sous scanner.
Pour une infiltration articulaire, votre médecin traitant/rhumatologue/chirurgien orthopédiste qui prescrit le geste a le choix entre différents produits : un dérivé de la cortisone (Diprostène, Kenacort, Hydrocortancyl…) pour son rôle anti inflammatoire, ou de l’acide hyaluronique pour améliorer le confort à moyen terme en « lubrifiant » l’articulation. Plus rarement, il est possible d’infiltrer du PRP (plasma riche en plaquettes) dans l’articulation, pour améliorer la douleur et la fonction à long terme en injectant les propres facteurs de croissance du patient, activant la réparation tissulaire. Les infiltrations de PRP ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.
Le plus souvent, nous réalisons les infiltrations de la colonne vertébrale sous scanner : infiltration articulaire postérieure lombaire pour soulager les douleurs lombaires (L4-L5, L5-S1…), infiltrations articulaire postérieure cervicale (C5-C6, C6-C7…) pour les douleurs cervicales ou les névralgies cervico brachiales, infiltration épidurale ou foraminale pour la douleur de sciatique dans le membre inférieur.
Nous réalisons ces gestes sur prescription de votre médecin traitant ou spécialiste. L’infiltration est précédée d’une infiltration d’anesthésiant local (Xylocaïne ou Lidocaïne). Lors de la prise de rendez-vous, nous vous envoyons la prescription d’un anesthésiant, d’un corticoïde (Hydrocortancyl, Diprostène, Kenacort…) et éventuellement d’un produit de contraste iodé si le geste est réalisé sous radiographie ou scanner. Ces médicaments sont disponibles en pharmacie.
Les radiologues du CIMOP réalisent également des capsulo-distensions pour capsulite rétractile de l’épaule. Les calcifications d’apatite intra tendineuses peuvent faire l’objet d’une aspiration / trituration afin de la faire diminuer de taille ou disparaitre.
Avant toute infiltration, il est important de signaler à l’équipe médicale si vous avez un antécédent d’allergie, notamment aux produits de contraste iodé, à la bétadine, au latex… Aussi, pensez à informer l’équipe médicale en cas de prise d’anticoagulants ou d’antiagrégants plaquettaires, car ces médicaments fluidifient le sang.
Infiltration d’une articulation sous talienne sous contrôle radiographique. Le produit de contraste est bien visible et apparait blanc sur la radiographie. Il opacifie la cavité articulaire ce qui permet de vérifier que l’aiguille est en bonne place avant d’injecter le médicament.
Arthrographie du poignet : opacification de l’articulation médiocarpienne sous contrôle radiographique (aiguille et tubulure visibles à droite de l’image)
Infiltration de dérivé de la cortisone (corticoïde)
Une infiltration de corticoïde consiste à un injecter un produit anti inflammatoire, dérivé de la cortisone, dans une articulation (genou, hanche, cheville, épaule, coude…), dans une gaine tendineuse, dans une bourse, autour d’un nerf… Le but est principalement de calmer la douleur en diminuant l’inflammation.
Les infiltrations de corticoïdes sont guidées par l’imagerie : scanner, échographie ou radiographie selon la région anatomique ciblée.
Il est important de prévoir un repos de 48h à la suite de l’infiltration.
Infiltration articulaire
Une infiltration articulaire de corticoïde est généralement prescrite en cas de poussée douloureuse qu’elle soit liée à l’usure du cartilage de l’articulation (arthrose) ou à un rhumatisme inflammatoire. Quand la douleur articulaire devient permanente, réduit les activités ou le sommeil, une infiltration de corticoïde intra articulaire permet bien souvent de calmer les symptômes douloureux.
L’infiltration de corticoïde n’est en aucun cas un moyen de réparer l’articulation. Il n’existe pas à ce jour de traitement médical permettant de renouveler le cartilage articulaire.
Le geste est réalisé par le radiologue, que ce soit sur la table de radiologie ou sous échographie. Le temps d’asepsie est réalisé à la bétadine, sauf allergie. Le geste est réalisé en conditions d’asepsie stricte avec du matériel stérile. L’infiltration est précédée le plus souvent d’une petite anesthésie locale.
Il est important de prévoir un repos articulaire de 2 jours suivant l’infiltration de corticoïdes. La cortisone n’agit pas immédiatement, en général, elle commence à agir dans les 48-72h qui suivent le geste avec une efficacité que l’on ne peut apprécier complètement qu’au bout de 2 semaines.
En cas de capsulo-distension avec infiltration de corticoïde dans le traitement de la raideur secondaire aux capsulites rétractiles de l’épaule, il est important de prévoir une séance de kinésithérapie juste après le geste afin de travailler le plus efficacement l’amélioration des amplitudes articulaires.
Infiltration de l’articulation trapézo métacarpienne (base du pouce) sous échographie. Le geste est réalisé en conditions d’asepsie strictes. L’aiguille est bien visible sous échographie (flèches) ce qui permet de vérifier que le liquide est bien injecté dans l’articulation et distend la capsule articulaire (pointillés).
Infiltration péri articulaire
En cas de tendinite, l’infiltration de corticoïde peut également être réalisée autour du tendon, dans une bourse (sous acromiale à l’épaule ou péri trochantérienne à la hanche) ou dans la gaine du tendon.
Les syndromes canalaires comme le syndrome du canal carpien (modéré), les pathologies constrictives comme le doigt à ressaut et la tendinite de de Quervain sont également de bonnes indications d’infiltration. Le but de l’infiltration est de diminuer l’inflammation liée à la compression du nerf médian (dans le canal carpien) ou des tendons (dans le doigt à ressaut et la tendinite de de Quervain).
Comment prendre rdv pour mes infiltrations ostéo articulaires ?
Vous pouvez prendre rdv en quelques clics en ligne ou par téléphone.
Infiltration de corticoïdes pour le doigt à ressaut
Le doigt à ressaut est une pathologie fréquente. Elle commence le plus souvent par un blocage en flexion du doigt au réveil. Le patient arrive généralement à débloquer son doigt en tirant dessus mais cette manœuvre est douloureuse. A long terme, le doigt peut rester bloqué, c’est souvent le cas au pouce qui reste bloqué en extension.
Le doigt à ressaut survient en raison de l’épaississement du tunnel (poulie) dans lequel coulissent les tendons fléchisseurs du doigt. Ce tunnel se situe à la base du doigt, à sa face palmaire. L’épaississement du tunnel entraine un rétrécissement de sa lumière et donc une diminution du glissement des tendons fléchisseurs. Au bout de quelques mois, le tendon s’épaissit en raison des frottements et peut se bloquer d’un côté ou de l’autre du tunnel : c’est à l’origine des blocages et des ressauts du doigt.
Les activités manuelles répétées favorisent la survenue de cette pathologie ; un bon exemple est le maniement des sécateurs… Le repos peut améliorer les symptômes. Il faut consulter un chirurgien orthopédiste spécialiste de la main pour voir si le traitement chirurgical du doigt à ressaut s’impose ou s’il est possible de commencer par une infiltration de corticoïde sous contrôle échographique.
Nous réalisons de nombreuses infiltrations de doigts à ressaut en utilisant une sonde d’échographie haute résolution (en forme de club de golf). Avec une anesthésie locale, nous infiltrons la cortisone en périphérie de la poulie et dans la gaine des tendons fléchisseurs. Le but de l’infiltration est de calmer l’inflammation autour des tendons (ténosynovite) et du tunnel (poulie A1) afin de soulager les douleurs et de supprimer les blocages.
Comme après toute infiltration, il faut prévoir un repos de la main pendant 48h après une infiltration, éventuellement avec port d’une attelle.
Infiltration d’un doigt à ressaut du pouce sous échographie : l’aguille (flèche) est positionnée dans la gaine du tendon fléchisseur, et on voit le liquide distendre la gaine tendineuse lors de l’injection du corticoide. Dans un 2ème temps, le corticoïde sera réparti en périphérie de la poulie A1 épaissie.
Infiltration rachidienne
Pour une sciatique, une névralgie cervico brachiale ou des lombalgies ou cervicalgies persistantes malgré un traitement médical bien conduit, sur prescription de votre médecin, nous réalisons des infiltrations rachidiennes de corticoïde. L’infiltration de corticoïde peut être épidurale à l’étage lombaire pour traiter une sciatique (douleur la jambe) ou dans les articulaires postérieures si la douleur est localisée à la colonne vertébrale. A l’étage cervical, les infiltrations épidurales sont proscrites. Pour une névralgie cervico brachiale, nous réalisons une infiltration articulaire postérieure cervicale, afin de mettre le produit au plus près de la racine nerveuse irritée, sans risque pour la moelle épinière.
Les infiltrations épidurales et articulaires postérieures sont réalisées sous scanner.
Il est indispensable d’avoir fait une imagerie en coupe (scanner ou IRM) avant le geste et d’amener cet examen le jour de l’intervention, afin que le médecin réalisant la procédure vérifie et cible au mieux la zone à infiltrer.
Avant toute infiltration épidurale ou articulaire postérieure cervicale, le bilan sanguin d’hémostase récent est un préalable indispensable au geste afin de vérifier l’absence de risque de saignement.
Les infiltrations de corticoïdes épidurale ou articulaire postérieure lombaire se font en position couchée sur le ventre, sous scanner. Le geste dure quelques minutes mais il faut compter 15-30 minutes dans la salle, comprenant le temps de préparation et d’asepsie.
Quels sont les risques d’une infiltration ?
Comme tout geste invasif, il existe un risque de saignement et un risque d’infection inhérent à l’intervention. Nous prenons toutes les précautions pour minimiser au maximum ces risques. L’asepsie stricte est observée : matériel stérile à usage unique, procédure de détersion et de désinfection à la bétadine ou à la chlorhexidine en cas d’allergie.
La prise de traitement anticoagulant ou d’antiagrégant comme le clopidogrel (Plavix) augmente le risque de saignement et doit être signalée à l’ensemble de l’équipe médicale. Ces médicaments doivent être arrêtés avant certaines infiltrations profondes en accord avec votre médecin traitant et/ou cardiologue. Les gestes dits « profonds » sont les infiltrations rachidiennes et les ponctions-infiltration de hanche. Il est possible de faire une infiltration « profonde » sous aspirine (Aspegic, Kardegic) à dose antiagrégante.
Infiltrations cortisonées sous scanner d’une articulaire postérieure (image de gauche) et de l’espace épidural (à droite). Le produit de contraste, apparait blanc au contact de l’extrémité de l’aguille, ce qui permet de vérifier la bonne position de celle ci avant l’injection du corticoïde.
Viscosupplémentation : infiltration d’acide hyaluronique, le plus souvent dans les articulations du genou ou de la hanche
Dans les douleurs articulaires liées à l’usure du cartilage (arthrose), en général lorsque les infiltrations de corticoïdes ne suffisent pas, il est possible de réaliser une visco supplémentation, à base d’acide hyaluronique. L’efficacité des infiltrations d’acide hyaluronique a été prouvée pour certaines articulations (genou, hanche) dans l’amélioration les douleurs à moyen-long terme. L’acide hyaluronique est une molécule qui agit comme un lubrifiant dans l’articulation et qui améliore le glissement des surfaces articulaires l’une sur l’autre, lors des mouvements.
Le principe du geste est le même que celui d’une infiltration cortisonée, et se réalise sous guidage par l’imagerie (échographie ou radiographie selon l’articulation).
Il revient au médecin qui vous prescrit le geste de préciser et de vous faire l’ordonnance du produit à infiltrer (Hyalgan, Synvisc, Arthrum…).
Il arrive parfois qu’une infiltration concomitante d’acide hyaluronique et de corticoïdes soit réalisée.
Infiltration de PRP (plasma riche en plaquettes)
Les infiltrations de PRP, plasma sanguin riche en plaquettes, prouvent de plus en plus leur efficacité dans le traitement des pathologies musculo squelettiques. Cette technique utilise le propre système de guérison du patient !
Les plaquettes sont des cellules du sang qui contiennent des facteurs de croissance activant la cicatrisation tissulaire. Injectées dans la zone à traiter, les facteurs de croissance stimulent les cellules investies dans le processus de réparation des tissus.
La préparation du PRP nécessite un prélèvement sanguin du patient. Nous effectuons ensuite la centrifugation de ce prélèvement (pendant quelques minutes), qui isole le plasma riche en plaquette surnageant. Dans les minutes qui suivent la centrifugation, le plasma est injecté dans la zone à traiter : tendon, articulation, ligament, muscle…Cette injection peut être douloureuse.
Actuellement l’efficacité des infiltrations de PRP est surtout reconnue dans l’arthrose peu sévère et les tendinopathies non rompues.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens doivent être évités quelques jours avant et jusqu’à 2 semaines après l’infiltration de PRP. Un repos de deux semaines de la zone traitée est préconisé, l’amélioration survient dans les 2 à 6 semaines qui suivent l’injection.
Il peut être nécessaire de renouveler une infiltration de PRP pour obtenir l’effet escompté.
A noter qu’il s’agit d’un acte hors nomenclature de la sécurité sociale, donc non remboursé.